Voor digitale inclusie: eerst de mens en dan pas de computer
Petitie
Veranderingen op "Voor digitale inclusie: eerst de mens en dan pas de computer"
Titel (Français)
-L'humain d'abord, le numérique ensuite.- +Pour l'inclusion numérique : l'humain d'abord, le numérique ensuite
Titel (Nederlands)
- +Voor digitale inclusie: eerst de mens en dan pas de computer
Beschrijving (Français)
-<p>Aujourd'hui en Belgique, 4 adultes sur 10 sont à risque d'exclusion numérique. Un chiffre qui monte à 75% chez les personnes avec des faibles revenus et un niveau de diplôme peu élevé. Elles sont respectivement 55% et 67% à ne pas effectuer de démarches administratives en ligne. La suppression des guichets, des accueils et de l'accompagnement humain limite, pour près d'une personne sur deux, l'accès aux services essentiels et aux droits fondamentaux.</p><p>Nous, acteurs de terrain de l'inclusion numérique et acteurs sociaux, sommes très inquiets face à ces situations d'exclusions produites par une transition numérique sans accompagnement humain.</p><p>Voici nos constats :<strong> </strong>pour une partie de la population, il n'est pas légitime d'avoir besoin du numérique dans tous les aspects de la vie privée et citoyenne. Cela signifie que certains bruxellois ont besoin d'un accompagnement numérique de A à Z, pour la moindre démarche administrative. D'ordre privé, professionnel, administratifs, les citoyens sont obligés de se doter d'outils qu'ils n'ont pas demandé, pour lesquels ils n'ont pas de compétences, moyens financiers ou techniques. Les services d'intérêt général sont devenus difficilement accessibles. Les citoyens se retrouvent devant des guichets fermés, obligés de prendre un rendez-vous sur internet, d'utiliser le mail ou un mode d'authentification avec carte d'identité, ou l'application Itsme. L'accès aux services essentiels est un véritable parcours du combattant pour les citoyens à risque d'exclusion numérique. Face à cette inaccessibilité et aux situations d'urgence et de détresse des citoyens, ce sont les aidants, les accompagnants numériques, qui prennent en charge la lourde tâche de faire le lien entre les citoyens et leurs administrations. Mais les aidants numériques, les assistants sociaux et l'ensemble des travailleurs sociaux en général n’ont ni les moyens humains, ni les connaissances techniques, ni les financements nécessaires à la hauteur de cette surcharge de travail. Nous ne pouvons que constater le problème croissant du non-recours aux droits des citoyens. Ce non-recours est particulièrement discriminant pour les citoyens les plus précaires qui sont les plus concernés par les inégalités sociales numériques. Alors que ces difficultés existaient déjà, le numérique a créé une couche de complexité supplémentaire, et ce ne sont pas les services publics eux-mêmes qui solutionnent cette problématique, mais les acteurs de terrain et le secteur associatif obligés de "faire avec" sans moyens supplémentaires. Au-delà de ce non-transfert de moyens financiers, le numérique est source de trop nombreux dysfonctionnements (bugs, formulaires introuvables, problèmes d'authentifications…) et les situations des personnes parfois tellement complexes que seul l'humain est assez efficace pour y faire face. Face à cette logique binaire, les citoyens perdent leur autonomie et se trouvent dépendants d'associations, d'assistants sociaux, d’un CPAS, de leurs proches, dans leur contact avec les administrations. Le COVID était un révélateur. La fermeture des guichets a été un choix politique. Leur non-réouverture en est un également. Le "digital first" ne fonctionne pas! Nous revendiquons l'humain d'abord et le numérique ensuite.</p><p>Nous demandons au Parlement de</p><p>se pencher sérieusement sur les conséquences néfastes de la dématérialisation</p><p>doter correctement les acteurs de terrain et services publics de moyens humains qui permettent d’accompagner les citoyens, ainsi qu’une loi obligeant les services essentiels à être accessibles et de la même qualité pour tous </p><p>prendre des mesures contre les inégalités sociales numériques, sans en faire peser la responsabilité sur les citoyens</p><p>concevoir les processus dématérialisés selon les besoins des citoyens et des travailleurs qui vont utiliser ces logiciels</p>- +<p>Aujourd’hui en Belgique, 4 adultes sur 10 sont à risque d’exclusion numérique. Un chiffre qui monte à 75 % chez les personnes avec des faibles revenus et un niveau de diplôme peu élevé. Elles sont respectivement 55 % et 67 % à ne pas effectuer de démarches administratives en ligne. La suppression des guichets, des accueils et de l’accompagnement humain limite, pour près d’une personne sur deux, l’accès aux services essentiels et aux droits fondamentaux.</p><p>Nous, acteurs de terrain de l’inclusion numérique et acteurs sociaux, sommes très inquiets face à ces situations d’exclusions produites par une transition numérique sans accompagnement humain.</p><p>Voici nos constats : pour une partie de la population, il n’est pas légitime d’avoir besoin du numérique dans tous les aspects de la vie privée et citoyenne. Cela signifie que certains Bruxellois ont besoin d’un accompagnement numérique de A à Z, pour la moindre démarche administrative. Qu’il s’agisse de questions d’ordre privé, professionnel ou administratif, les citoyens sont obligés de se doter d’outils qu’ils n’ont pas demandés, pour lesquels ils n’ont ni les compétences ni les moyens financiers ou techniques. Les services d’intérêt général sont devenus difficilement accessibles. Les citoyens se retrouvent devant des guichets fermés, obligés de prendre un rendez-vous sur internet, d’utiliser l’e-mail, un mode d’authentification avec carte d’identité ou l’application Itsme. L’accès aux services essentiels est un véritable parcours du combattant pour les citoyens à risque d’exclusion numérique. Face à cette inaccessibilité et aux situations d’urgence et de détresse des citoyens, ce sont les aidants, les accompagnants numériques, qui prennent en charge la lourde tâche de faire le lien entre les citoyens et leurs administrations. Mais les aidants numériques, les assistants sociaux et l’ensemble des travailleurs sociaux en général n’ont ni les moyens humains, ni les connaissances techniques, ni les financements à la hauteur de cette surcharge de travail. Nous ne pouvons que constater le problème croissant du non-recours aux droits sociaux. Ce non-recours est particulièrement discriminant pour les citoyens les plus précaires, qui sont les plus concernés par les inégalités sociales numériques. Alors que ces difficultés existaient déjà, le numérique a créé une couche de complexité supplémentaire, et ce ne sont pas les services publics eux-mêmes qui résolvent cette problématique, mais les acteurs de terrain et le secteur associatif obligés de « faire avec » sans moyens supplémentaires. Au-delà de ce non-transfert de moyens financiers, le numérique est source de trop nombreux dysfonctionnements (bugs, formulaires introuvables, problèmes d’authentifications…) et les situations des personnes parfois tellement complexes que seul l’humain est assez efficace pour y faire face. Face à cette logique binaire, les citoyens perdent leur autonomie et se trouvent, dans leur contact avec les administrations, dépendants d’associations, d’assistants sociaux, d’un CPAS ou de leurs proches. La Covid-19 était un révélateur. La fermeture des guichets a été un choix politique. Leur non-réouverture en est un également. Le « digital first » ne fonctionne pas ! Nous revendiquons l’humain d’abord et le numérique ensuite.</p><p>Nous demandons au Parlement bruxellois :</p><ol><li data-list="bullet"><span class="ql-ui" contenteditable="false"></span>de se pencher sérieusement sur les conséquences néfastes de la dématérialisation ;</li><li data-list="bullet"><span class="ql-ui" contenteditable="false"></span>de doter correctement les acteurs de terrain et les services publics de moyens humains qui permettent d’accompagner les citoyens, et de prendre une ordonnance obligeant les services essentiels à être accessibles et de la même qualité pour tous ;</li><li data-list="bullet"><span class="ql-ui" contenteditable="false"></span>de prendre des mesures contre les inégalités sociales numériques, sans en faire peser la responsabilité sur les citoyens ;</li><li data-list="bullet"><span class="ql-ui" contenteditable="false"></span>de concevoir les processus dématérialisés.</li></ol>
Beschrijving (Nederlands)
- +<p>Vandaag de dag lopen in België 4 op de 10 volwassenen het risico op digitale uitsluiting. Dit cijfer stijgt tot 75% bij personen met een laag inkomen en een laag opleidingsniveau. Respectievelijk 55% en 67% doen geen administratieve stappen online. De afschaffing van loketten, ontvangstbalies en menselijke begeleiding beperkt voor bijna een op twee personen de toegang tot de essentiële diensten en fundamentele rechten.</p><p>Wij, de veldactoren op het gebied van digitale inclusie en de sociale actoren, maken ons grote zorgen over deze uitsluitingen die het gevolg zijn van een digitale transitie zonder menselijke begeleiding.</p><p>Hieronder volgen onze vaststellingen: voor een deel van de bevolking is het niet legitiem dat digitale technologie vereist is in alle aspecten van het privé- en maatschappelijk leven. Dat betekent dat sommige Brusselaars digitale begeleiding nodig hebben van a tot z voor de minste administratieve stap. Of het nu gaat om private aangelegenheden, beroepszaken of administratieve aangelegenheden, de burgers moeten zich instrumenten aanschaffen waar ze niet om gevraagd hebben en waarvoor ze de vaardigheden noch de financiële of technische middelen hebben. De diensten van algemeen belang zijn moeilijk toegankelijk geworden. De burgers staan voor gesloten loketten, moeten een afspraak maken via het internet, gebruikmaken van e-mail, een authenticatie met een identiteitskaart of de applicatie Itsme. De toegang tot de essentiële diensten is een echt hindernisparcours geworden voor de burgers, die het risico op digitale uitsluiting lopen. Geconfronteerd met die ontoegankelijkheid en de situaties van urgentie en ontreddering voor de burgers, nemen de bijstandsverleners, de digitale begeleiders, de zware taak op zich om de burgers en hun besturen met elkaar in contact te brengen. De digitale begeleiders, sociale assistenten en de maatschappelijke werkers in het algemeen, hebben niet de personele middelen, de technische kennis en de financiële middelen om die buitensporige werklast aan te kunnen. We kunnen enkel vaststellen dat het niet-gebruik van sociale rechten steeds groter wordt. Dat is bijzonder discriminerend voor de meest kwetsbare burgers, die het meest te lijden hebben onder de digitale sociale ongelijkheden. Die problemen bestonden al, maar de digitale technologie heeft een extra complexiteit gecreëerd, en het zijn niet de overheidsdiensten zelf die dat probleem oplossen, maar de actoren in het veld en de verenigingen die dat zonder extra middelen moeten doen. Afgezien van het tekort aan financiële middelen, is de digitale technologie de bron van te veel disfuncties (bugs, onvindbare formulieren, moeilijkheden met authenticatie enz.) en zijn de situaties van de mensen soms zo complex dat enkel een mens ze doeltreffend kan aanpakken. Geconfronteerd met deze binaire logica verliezen de burgers hun autonomie en worden ze afhankelijk van verenigingen, maatschappelijke werkers, een OCMW of hun familieleden voor hun contacten met de besturen. De covid-19-crisis heeft de zaken op scherp gesteld. Het sluiten van de loketten was een beleidskeuze. Dat ze gesloten bleven was er ook een. <em>“Digital first”</em> werkt niet! Eerst de mens en dan pas de computer.</p><p>Wij verzoeken het Brussels Parlement:</p><ol><li data-list="bullet"><span class="ql-ui" contenteditable="false"></span>de nefaste gevolgen van de dematerialisatie grondig te onderzoeken;</li><li data-list="bullet"><span class="ql-ui" contenteditable="false"></span>de actoren op het terrein en de overheidsdiensten correct uit te rusten met personele middelen om de burgers te begeleiden en een ordonnantie aan te nemen die voorschrijft dat de essentiële diensten voor iedereen toegankelijk en van dezelfde kwaliteit moeten zijn;</li><li data-list="bullet"><span class="ql-ui" contenteditable="false"></span>maatregelen te treffen tegen de digitale sociale ongelijkheden zonder de verantwoordelijk-heid bij de burgers te leggen;</li><li data-list="bullet"><span class="ql-ui" contenteditable="false"></span>de gedematerialiseerde processen te ontwerpen volgens de behoeften van de burgers en werknemers die er gebruik van zullen maken.</li></ol>