Pour la suspension du plan Good Move et le rejet du plan Good Living
Pétition
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Pour la suspension du plan Good Move et le rejet du plan Good Living
Good Move et, plus récemment, Good Living ont été présentés comme des instruments au service de la lutte contre le réchauffement climatique et d’une ville plus agréable, moins polluée et plus sûre.
Ces objectifs que personne ne conteste justifieraient, selon les auteurs de ces plans, une politique punitive envers les «automobilistes» qu’il faut forcer, à défaut de les convaincre, à abandonner leur véhicule. Pour cela, on rend les déplacements en voiture plus longs et compliqués et on crée des congestions en concentrant le trafic sur certains axes qui seront de plus en plus embouteillés. Et on supprime le plus de places de stationnement possible.
Là ou des plans type Good Move ont été mis en œuvre, sans consultation ou après de vraies-fausses consultations, les effets négatifs ne se sont pas fait attendre : reports de trafic exposant les habitants et usagers des rues concernées à plus de pollution, de bruit ou d’insécurité routière ; boucles de congestion; situations accidentogènes là où elles n’existaient pas ; tensions inédites entre les «automobilistes» et les «cyclistes», entre les habitants des rues «apaisées» et les autres...
Eu égard à ses faiblesses méthodologiques, s’agissant notamment de l’effet d’évaporation attendu, de la taille des mailles ou du caractère ancien des données utilisées, Good Move ne peut pas atteindre ces objectifs. Il peut même avoir l’effet inverse, en conduisant à une augmentation des émissions de CO2 et de la pollution!
En réalité, Good Move et Good Living ont été conçus pour élargir l'assiette fiscale en attirant une population plus aisée. À l’exception d’Ixelles et de Saint-Gilles, les communes et les quartiers les plus touchés par la mise en œuvre officielle ou officieuse de Good Move sont ceux où réside encore une classe populaire assez nombreuse (Anderlecht, Bruxelles-Ville, Ganshoren, Jette, Molenbeek et Schaerbeek). Ce sont bien les bastions de la nouvelle bourgeoisie verte qui sont visés. ceux dans lesquels l’éco-gentrification observée dans 28 villes européennes et nord-américaine, selon une étude récente parue dans la revue scientifique Nature, peut se produire. Bruxelles n’y échappe pas; fermer les yeux n’y changera rien.
Nous avons tenté d’alerter sur les dégâts causés par ce plan, sur les plans humain, social et économique, et demandé qu’à tout le moins, une réflexion soit engagée avec les habitants concernés. Au lieu de se féliciter de l’intérêt porté par des citoyens à la chose publique et du travail de fond qu’ils ont réalisé, certaines autorités régionales ou communales ont parlé de «résistance au changement» ou, pire, de violences, sans jamais répondre sur le fond. Nous sommes face à un «there is no alternative» très néo-libéral et absolument injustifié sur le plan technique et politique. Oui, nous l’affirmons, les alternatives existent !
Les récents sondages ou la remontée d’un discours climatosceptique montrent que cette stratégie du mépris, extrêmement violente pour ceux qui en sont la cible, n’est pas sans risques pour l’intérêt général. Il est encore temps de réagir.
Nous, habitants de Bruxelles, demandons :
- un retour à la raison et à une politique de mobilité proportionnée, écologiquement efficace et socialement juste, en concertation avec les riverains concernés ;
- la suspension de la mise en œuvre du plan Good Move et la suppression des «mailles apaisées» ;
- que la priorité soit donnée au développement des transports en commun ;
- que la Région s’engage à négocier sérieusement une refonte de la fiscalité régionale, afin d’avoir les moyens de ses ambitions ;
- le rejet du plan Good Living.
Cette pétition a reçu une réponse:
Suite donnée à la pétition :
Audition des pétitionnaires
Cette pétition a été déclarée recevable le 5 mai 2023 et publiée le même jour sur la plateforme democratie.brussels.
En date du 7 juin 2023, elle a recueilli le soutien de plus de 1.000 personnes résidant en Région de Bruxelles-Capitale et âgées d'au moins 16 ans.
En conséquence, les pétitionnaires ont été auditionnés le 3 octobre 2023 par la commission de la Mobilité, chargée des Transports publics, des Travaux publics et de la Sécurité routière.
Un rapport sera publié.
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