Nuisances sonores liées aux motos et scooters
Suggestion citoyenne
Cette suggestion vous interpelle ? Soutenez-la en la signant. Si elle est clôturée, vous pouvez être informé du suivi en cliquant sur le bouton "Suivre".
Nuisances sonores liées aux motos et scooters
Le problème du bruit à Bruxelles
Trois quarts des Bruxellois sont quotidiennement exposés à un niveau de bruit dû aux transports dépassant les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Pour un tiers des Bruxellois, cette exposition dépasse même le seuil d’intervention fixé par la Région de Bruxelles-Capitale elle-même.[1],[2],[3]
Les conséquences négatives sur la santé publique
L’OMS reconnait le bruit comme une question de santé publique : le bruit, surtout la nuit, peut entraîner de graves pathologies, des années de vie en bonne santé en moins et même augmenter la mortalité du fait de maladies cardiovasculaires.
Motos et scooters parmi les sources principales de bruit
Le transport routier est la principale source de nuisances sonores à Bruxelles[4].
Si la voiture est au cœur du débat public sur la mobilité à Bruxelles, les scooters et motos constituent également un facteur majeur de nuisances.
Leur bruit est spécifique, souvent intense et ponctuel (accélérations), et ne s'intègre pas dans le « fond sonore » du trafic automobile bruxellois. Il ne s’agit pas seulement d’un sujet de mobilité : si motos et scooters sont un moyen de transport pour certains, ils sont un passe-temps pour d'autres, qui circulent souvent à haute vitesse en boucle dans un même quartier.
Le bruit des motos et scooters sont souvent provoqués et/ou aggravés par :
- des vitesses et des accélérations très excessives ;
- la non-conformité avec la réglementation ;
- une réglementation elle-même insuffisamment contraignante.
Une problématique négligée
Les solutions légales, techniques et opérationnelles existent, mais le problème n’est pas suffisamment pris au sérieux. Une proposition de résolution[5] sur le sujet a été déposée en 2017 au Parlement de la Région Bruxelles-Capitale, sans suite. Le plan de taxe kilométrique SmartMove[6] entrant en vigueur en 2022, quant à lui :
- ne prévoit pas d’appliquer la tarification intelligentes aux scooters à deux roues de classes A et B, qui pourtant représentent une large portion du problème ;
- favorise délibérément les scooters et motos, même thermiques, qui « bénéficieront d’un régime favorable » et « s’inscrivent dans la logique de SmartMove ».
En conséquence, en l’état, l’implémentation de SmartMove pourrait avoir pour conséquence l’augmentation du nombre de motos et scooters, et donc une augmentation du bruit.
Proposition
Cette suggestion citoyenne propose de constituer une commission délibérative pour trouver des solutions au problème du bruit lié aux motos et scooters à Bruxelles et pour contribuer au bien-être et à la santé des bruxellois.
Sources:
[1]Environnement.brussels : Exposition au bruit des transports (Lien externe)
[2]Les valeurs acoustiques et vibratoires utilisées en Région de Bruxelles-Capitale (Lien externe)
[3]Lignes directrices relatives au bruit dans l'environnement dans la Région européenne (Lien externe)
[4]Cadastre du bruit du trafic routier en Région de Bruxelles-Capitale (Lien externe)
[5]Proposition de résolution relative à la lutte contre les nuisances sonores des scooters et motocyclettes en Région bruxelloise (Lien externe)
Cette suggestion a reçu une réponse:
Cette suggestion citoyenne a recueilli sur la plateforme democratie.brussels le soutien de plus de 1.000 personnes résidant en Région de Bruxelles-Capitale et âgées d'au moins 16 ans.
Le 17 février 2023, le Parlement bruxellois a décidé de constituer une commission délibérative chargée de formuler des recommandations sur le bruit en milieu urbain
Partager: